Simplicité Volontaire Interview: Sylvie Pilotte [Ode to Studios/North]

 

This interview with Sylvie Pilotte was from an article featured in Issue 14: Ode to Studios/North, available for purchase here. The article was published in a combination of English and French. We have provided it here translated into both languages.

Cet interview avec Sylvie Pilotte était tiré d'un article présenté dans le Numéro 14: Ode to Studios/North, disponible à l'achat ici. L'article a été publié dans une combinaison d'anglais et de français. Nous l'avons fourni ici traduit dans les deux langues.


« Je vivais à Montréal, avant de m'en venir ici. On avait envie de bouger, on avait envie d'avoir une maison à nous. J'aime être ici. C'est peut-être plus facile, que quand j'étais à Montréal. Quand j'étais à Montréal, je n'étais pas artiste professionnel, j'étais graphiste. Je trouve que maintenant je suis rendu ici, j'ai plus de temps. D'être dans un endroit où on est plus isolé, où on a moins de divertissements, je trouve que ça me permit de me concentrer plus sur mon travail artistique. Puis, aussi, le fait que c'est moins cher de vivre par ici, je dois travailler moins comme graphiste. Nous l'appelons ‘simplicité volontaire’ en français. C'est pourquoi je pense que je suis capable de faire ça à plein temps, vous savez. Je ne vis pas richement de mon art. »

“I lived in Montreal before I came here. We wanted to move, we wanted a house of our own. I like being here. It may be easier [for an artist] than living in Montreal. When I was in Montreal, I wasn’t a professional artist, I was a graphic designer. I find that now that I’m here, I have more time. Being in a place that is more isolated, where there are fewer distractions, I find it allows me to concentrate on my artistic practice. And also, the fact that it is less expensive here means I don’t have to work as much as a graphic designer. We call it ‘simplicité voluntaire’ [voluntary simplicity] in French. That’s why I’m able to do this full-time, you know. I don’t live lavishly from my art.”

 

« J’ai deux projets dans mon studio en ce moment. Ce projet-là, c'est un projet qui prise dans la littérature, dans une pièce de théâtre, Rhinocerus. Dans cette pièce de théâtre là, l'histoire c'est que les habitants d'un petit village son tranquillement transformer en rhinocerus. Symptom d'une maladie, une maladie inconnue. C'est un théâtre de l'absurde. À l'époque, c'était pour dénoncer un dictateur qui était en place, où les gens deviennent peu un bête, il se conforme à ce que le dictateur imposé. Aussi j'avais comme référence comment on est ‘addicted’ à l'informatique, a notre téléphone. La société est la dictateur. »

“I have two projects in my studio right now. This project is taken from literature, from a play, Rhinoceros. In this play, the story is that the inhabitants of a little village are quietly transforming into rhinoceroses. It’s a symptom of an illness, an unknown illness. It’s Theatre of the Absurd. In it’s time, it was meant to denounce a dictator who was in place, where the people were becoming a bit stupid, they were conforming to what the dictator was imposing. I also reference how we are addicted to our computers, to our phones. How our society is the dictator.”

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« Dans ses œuvres là, je parle surtout de l'environnement et de l'industrialisation. Avec sa je parle aussi sur de gaspillage, de consommation, de surconsommation. J'ai toujours eu une sensibilité à l'environnement. Je ne sais pas d'où ça vient. Peut-être des professeurs quand j'étais plus jeune. J'ai toujours été préoccupé par le gaspillage. »

“In these works, I’m speaking above all about the environment and industrialization. I’m speaking of waste, of consumption, of overconsumption. I've always been sensitive to the environment. I'm not sure where it comes from. Maybe from teachers when I was younger. I have always been concerned about waste.”

 

« Quand je suis dans mon atelier, c'est vraiment la meilleure place où je peux être. Je viens presque tous les jours. Je ne suis pas une ‘morning person’, donc généralement je commence vers 2 heures, mais je peux travailler aussi après le souper. Ce qui prend beaucoup de temps c'est d'envoyer les dossiers pour exposition, donc je le ferai le matin. J'écrirai quelques descriptions, tout ce que vous devez envoyer avec vos dossiers. Alors je fais plus ça le matin, avec mon café. Mais pas un café Tim Hortons. »

“When I’m in my studio, it’s really the best place I can be. I come here almost every day. I'm not an early person, so usually I start around 2, but I can work after supper. What takes a lot of time is to send away applications for exhibitions, so I will do that in the morning. I will write some descriptions, all the things you need to send with your applications. So I'm doing more of that in the morning, with my coffee. But not a Tim Hortons coffee.”

 

« Pendant l'hiver, je suis plus attentionné, ou concentré, sur mon travail. Je pense que pendant l'hiver, je suis plus prête à prendre des risques, à explorer plus de choses. Moins bien sur de divertissements. L'été on a plus envie d'être dehors. C'est peut-être une question de ‘mood’ aussi. L'hiver on est plus ‘down’, je suis plus envie de prendre des risques pour me réveiller. Pour me brasser un peu, peut-être à explorer des choses qui vont me stimuler un peu plus. »

“During the winter, I give more attention, more concentration, to my work. I think that in the winter, I am more ready to take risks, to explore. Certainly there are less distractions. In the summer, we are more drawn to the outdoors. It’s also perhaps a question of mood. In the winter we are more down, and I feel the need to take risks to wake myself up - to stir me up a bit, maybe explore things that will stimulate me a little more.”

Sylvie Pilotte
sylviepilotte.com
www.facebook.com/sylvie.pilotte


Interview by Allison Green
Photos by Hailley Fayle

 



 
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